Monsieur Gilbert FAURE

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Domicilié à Montselgues (07140, France)
Né à Nîmes (30000, France) le vendredi 19 mars 1937
Décédé à Montselgues (07140, France) le vendredi 6 juin 2025 à l'âge de 88 ans
Epoux de Madame Françine PIERCECCHI

Espace condoléances 

Cet espace condoléances a été créé le dimanche 8 juin 2025.

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Condoléances 

Tu étais Gilbert de Montselgues, descendant de Jean des Cévennes.
Tu nous as transmis tes connaissances en généalogie. Tu aimais le contact avec les autres, tu cherchais à les connaître, même si c’était des « étrangers ». Grâce à toi, nous avons appris à aimer tous ces ancêtres sur lesquels nous avons travaillés ensemble.
Nous avions le même arrière-arrière-grand-père, Jean Coulomb né en 1809. Il était venu du village d’en face, Saint-Jean-Chazorne en Lozère, épouser Virginie, une fille de Montselgues. Un sacré personnage ce Jean des Cévennes, dont la vie a été mouvementée et riche d’enfants. Après le décès de Virginie, il a eu plusieurs enfants, nés hors mariages, avec Lucie, la jeune sœur de Virginie… Tu descends de Virginie et moi de Lucie.
Nous avons passé beaucoup de temps à reconstituer sa vie de paysan, muletier, voiturier et même contrebandier… C’est toi, qui le premier, a rencontré notre cousin de Paris Albin. Au crépuscule de sa vie, il était encore persuadé qu’il était l’arrière-petit-fils de Jean.
Jean a eu tellement de descendance que nos travaux ne sont toujours pas terminés. Dernières trouvailles que malheureusement tu n’as pas su, ce sont des descendants (vivants) de Lucie (et peut-être de Jean ?) que nous venons de trouver et que nous avons ajoutés à l’arbre généalogique de la famille.
Gilbert, tu étais un vrai et exceptionnel Ardéchois, en avance sur ton temps. Tu avais des talents de conteur qui savait raconter avec passion la vraie vie de ce pays que tu aimais tant. Ta parole était libre. Tu t’inquiétais de l’avenir de la planète et de l’inconscience collective d’aujourd’hui. Tu aimais regarder les étoiles et tu étais émerveillé par l’infini. Mais, au quotidien, tu aimais les humains et tu vivais par et pour l’Ardèche.
Avec Francine au piano et toi au service, vous avez su accueillir et régaler tous ceux qui ont eu la bonne idée de venir passer un bon moment dans votre auberge. Tu avais le don d’échanger avec vos visiteurs. De par ton travail, tu étais une encyclopédie de la faune et de la flore. On venait à l’Auberge « Chez Francine » autant pour bien manger que pour écouter tes histoires et parler du pays.
Après votre retour, sur ce plateau des Cévennes, vous viviez simplement, loin du tumulte de la vallée. L’amitié que vous avez distribuée sans compter a fait de vous un couple attachant et connu de toute la basse Ardèche. Tout le monde nous parlait de vous avec bienveillance.
Malheureusement, même en Ardèche, la vieillesse vient tout doucement et finit par l’emporter sur la vie. Gilbert, merci de veiller sur nous tous, qui allons continuer sans toi le chemin. Comme le disait le poète d’Antraigues, tu aurais pu vivre encore un peu.

JOEL COULOMB- 10-06-25